Facteurs de risque cardiovasculaire

homme faisant un arret cardiaque

Le mécanisme le plus fréquent des maladies cardio-neurovasculaires est l’athérosclérose, par constitution d’un dépôt gras sur les parois internes des vaisseaux sanguins alimentant ces organes.[1]

 

Chaque individu peut présenter un ou plusieurs facteurs de risque. Dans ce dernier cas, il faut savoir que les facteurs de risque ne s'additionnent pas, mais ils se potentialisent, c'est-à-dire qu'ils s'aggravent l'un l'autre. On évalue pour chaque personne le « risque cardiovasculaire global ».

 

2 types de facteurs :

-       Les facteurs sur lesquels on ne peut pas agir :

  • L’âge et le sexe : la probabilité d’avoir un accident cardiovasculaire augmente nettement après 50 ans chez l’homme et après 60 ans chez la femme
  • Antécédents familiaux : le risque de développer une maladie cardiovasculaire augmente si un parent proche (père, mère, frère, sœur) a présenté une maladie cardiovasculaire à un âge précoce.

-       Les facteurs que l’on peut diminuer ou supprimer :

  • Tabagisme : Le risque cardiovasculaire lié au tabagisme est souvent ignoré ou sous estimé, à tort. En effet, à court terme, le tabac favorise la vasoconstiction, la formation de caillots et l’apparition de troubles du rythme cardiaque. Vapoter est également associé à un risque considérablement augmenté de faire une crise cardiaque, bien que cette méthode reste le moyen le plus efficace pour se sevrer du tabac, dont les risques sont bien plus élevés[2].
  • Alcoolisme : La consommation excessive d'alcool double le risque d'insuffisance cardiaque ou d'infarctus, autant que le tabagisme ou le diabète.
  • Alimentation déséquilibrée :
    • Diabète : On parle de diabète lorsque la glycémie (le taux de sucre ou de glucose dans le sang) est, au moins sur 2 mesures, supérieure à 1,26 g/l à jeun. Lorsque le diabète est mal contrôlé, l’excès de glucose dans le sang endommage les parois des artères.
    • Hypertension artérielle : La tension artérielle correspond à la pression exercée par le sang sur la paroi des artères. Le danger est que le cœur travaille plus et s’affaiblisse. L’augmentation de la pression finit également par abîmer les parois des artères.
    • Excès de cholestérol et triglycérides : Ce type de graisse est essentiel au bon fonctionnement de l’organisme. Cependant, son excès est néfaste pour la santé. On distingue le "mauvais cholestérol" (ou LDL cholestérol) du "bon cholestérol" (ou HDL cholestérol). Une prise de sang, réalisée à jeun, permet de déceler un excès de "mauvais cholestérol", appelé aussi « hypercholestérolémie ». Lorsque le "mauvais cholestérol" est élevé, il s’accumule sur les parois des artères sous forme de dépôts graisseux. Avec le temps, ces dépôts peuvent ralentir et même bloquer la circulation du sang : c’est l’athérosclérose.

Les triglycérides représentent une part importante des lipides.

Un taux élevé de triglycérides dans le sang (hypertriglycéridémie) augmente le risque de développer une maladie cardiovasculaire. Ce risque est nettement supérieur si l’hypertriglycéridémie est associée à un taux élevé de mauvais cholestérol (LDL‑cholestérol).

  • Surpoids : On parle de surpoids si l’indice de masse corporelle (IMC) est supérieur à 25, et d’obésité s’il est supérieur à 30. Pour le calculer, utilisez notre calculateur.

La répartition des graisses corporelles est également un élément important. Si l’excès de graisse se situe au niveau de la taille et du ventre (obésité en forme de pomme), le risque cardiovasculaire est plus élevé que si les graisses se localisent plutôt en dessous de la ceinture (obésité en forme de poire). On parle d’obésité abdominale lorsque le tour de taille dépasse 88 cm chez la femme et 102 cm chez l’homme.

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  • Sédentarité : Toute personne qui pratique moins de 30 minutes d’exercice physique par jour est considérée comme sédentaire. Une demi-heure de marche par jour peut suffire à réduire le risque cardiovasculaire.
  • Facteurs psychosociaux (stress, etc…) : Le stress est une réaction normale de l’organisme face à certains événements de la vie. Lorsque le stress s’installe dans la durée (stress chronique), il agit sur la qualité de vie. Les causes en sont multiples (situation familiale difficile, surcharge de travail, etc.) Le stress se manifeste de différentes manières : au niveau physique (en favorisant notamment l’augmentation de la tension artérielle et de la glycémie) mais aussi au niveau mental et émotionnel.

 

Comment réduire les risques ?

Dans un environnement de plus en plus sédentaire et où l'alimentation est de plus en plus confiée à des cuisiniers extérieurs (plats surgelés, restaurants, grignotage), les risques augmentent et il importe de garder une maîtrise sur sa condition physique.

  • Avant toute chose, il faut bouger : l'exercice physique est capital pour prévenir les maladies cardio-vasculaires, et en particulier les exercices d'endurance : l'idéal est de  pratiquer une activité sportive régulière (3 fois 45min par semaine, par exemple) avec des activités complètes et variées comme la marche rapide, le vélo, la natation ou la course à pied. Il faut cependant vérifier régulièrement l'état de son coeur auprès d'un médecin pour gérer l'intensité de ces activités.
  • Trouver le bon poids est capital: il faut d'abord l'obtenir et le maintenir. La lutte contre la surcharge pondérale passe par un régime hypo-caloriques, c'est à dire où l'on dépense plus de calories que l'on en reçoit. Pour cela, tout dépend de l'activité physique de chacun, mais surveiller son alimentation est important.
  • Les fumeurs sont beaucoup plus susceptibles que les non-fumeurs de développer des maladies cardio-vasculaire. Il est extrêmement important de rappeler que la cigarette est l'ennemi n°1 en terme de santé, et que seul le sevrage définitif est efficace. Il faut insister sur la prévention auprès des jeunes, car de plus en plus de jeunes filles notamment, commencent la cigarette dès 12-13 ans.
  • Modérez votre consommation d’alcool. Ne dépassez pas 10 verres d'alcool standard par semaine sans dépasser 2 verres standard par jour et ayez des jours dans la semaine sans consommation.
  • Il faut également prêter attention est l'alimentation : les grands principes sont de diminuer l'absorption de graisses saturées de provenance animale (viande rouge, charcuterie, laitage), augmenter celle de graisses non saturées présentes dans l'huile de colza ou de tournesol, et privilégier aussi certaines graisses d'origine animale, comme celles des poissons de mers froides (sardines, maquereau, saumon). Les graisses utilisées sont indiquées sur les emballages des produits préparés, et lire les étiquettes, bien que contraignant, est un bon outil de prévention.
  • Combattre le stress est aussi un bon moyen de prévention : tout le monde n'est pas égal face au stress, et chacun gère son stress différemment. Pour les personnes vraiment anxieuses, la pratique du yoga ou de certaines activités physiques régulièrement permet d'évacuer des tensions. Lorsque l'on a un métier stressant, il faut apprendre à se ménager des pauses dans la journée pour diminuer la pression.